Opinions
Otrement Gaurais Mordu
[Catherine Legault]
Mis en ligne le 16 octobre 2013, publication : Volume 3, numéro 2
[Catherine Legault]
Mis en ligne le 16 octobre 2013, publication : Volume 3, numéro 2
« Penser
à l’environnement, bien se nourrir, avoir une conscience sociale ».
En grandissant, j’ai baigné dans ces valeurs, que je partage aujourd’hui. Des OGM, j’ai toujours su ce que c’était : des aliments modifiés génétiquement par l’homme avant même que la plante ne pousse ; de la nourriture mutante et imprévisible dont des compagnies ont le monopole et avec laquelle elles créent des dépendances pour les agriculteurs en termes de semences et de pesticides complémentaires. Si l’on rend nos légumes plus forts génétiquement, c’est pour qu’ils soient plus tolérants aux produits chimiques par lesquels ils sont recouverts. Nous qui les mangerons, ces légumes, serons-nous aussi plus résistants? À vrai dire, on mange et on produit en masse des organismes vivants non naturels qui ont des effets imprévisibles sur notre corps ainsi que sur notre environnement et qui créent une dépendance aux intrants chimiques qui permet aux compagnies productrices d’OGM de prendre le monopole de nos champs et faire disparaître petit à petit les aliments que nous avons toujours consommés; qui eux, avaient fait leurs preuves. Mireille Beaudoin expliquait dans un article parut en 2010 dans Biobulle que le Canada est le 4e producteur d’OGM au monde. Avant de laisser ces entreprises prendre le monopole de notre alimentation, ne devrions-nous pas prendre le temps de réellement évaluer les conséquences d’un tel développement et de les remettre en question?
Personnellement, je préfère manger une tomate poquée qu’une tomate luisante de « spray-net à légumes ». Si « OGM » rime avec résistance aux pesticides, cela signifie qu’un légume génétiquement modifié aura non seulement des conséquences imprévisibles sur mon corps, comme il en a eu sur la terre fertile du champ où il a poussé, mais qu’il est également porteur de lourds pesticides. C’est pourquoi je ne veux pas manger d’OGM. Mais savoir les reconnaître est une toute autre question, car la certification « Organisme Génétiquement Modifié » n’est pas obligatoire au Canada.
Certains diront que si le gouvernement nous laisse consommer de tels produits c’est qu’il n’y voit pas de menace pour notre santé. Cette mentalité suppose que le gouvernement prend ses décisions agroalimentaires en fonction de ce qui est le meilleur pour la santé du peuple. Dois-je rappeler que nous vivons au Canada? Les décisions politiques sont prises en fonction de l’aspect économique des choses. Je ne dis pas que ce fait est reprochable, je ne dirais même pas que Harper et sa bande prennent de mauvaises décisions, car au contraire, ils vivent selon leurs valeurs à eux. Ce sont les Canadiens qui ont voté pour eux. Étions-nous tous conscients des conséquences réelles de nos décisions aux élections? Sommes-nous tous certains d’avoir voté pour un parti qui représentait nos valeurs? Personnellement, je n’ai pas voté conservateur parce que je ne partage pas leurs valeurs et je crois qu’il est important que tous soient conscients des industries qu’ils encouragent à travers leur vote et de tout l’impact que cela représente sur le monde qui nous entoure. Par exemple, un champ d’OGM voisin à un champ d’aliments traditionnels réussira par les lois de la nature à contaminer le champ voisin. Ainsi, la décision de l’un affecte la vie de l’autre.
Bientôt on enseignera aux enfants la nouvelle recette pour faire pousser des plantes : eau, soleil, pesticides, insecticides, etc. Un joli cocktail chimique qui crée une dépendance envers l’industrie agrochimique, faisant tourner la roue économique! Je devrai un jour expliquer à mes enfants qu’ils vivent au Canada, où l’on privilégie l’économie à l’environnement et où l’on croit qu’assurer une qualité de vie c’est assurer des entrées d’argent sans s’attarder aux humains derrière les colonnes de chiffres. Cependant, je vais m’assurer de leur expliquer qu’ils ont également grandi dans ma maison où l’on privilégie l’environnement à l’économie. Mes enfants sauront que l’on fait constamment des choix et qu’il est important que ces choix-là et leurs conséquences correspondent aux valeurs de l’individu qui a pris la décision. J’espère qu’ils arriveront à trouver comme moi un équilibre entre les enjeux économiques, environnementaux et sociaux pour faire avancer le développement durable de la région du Bas-Saint-Laurent, région que j’ai d’ailleurs choisie pour les ouvertures qu’elle offre dans ce domaine.
Encourager ou non l’industrie des OGM c’est une décision que l’on fait tous à chaque repas. On n’est pas devenu 4e producteur au monde grâce à nos voisins : toutes nos décisions ont un impact direct sur notre environnement. Donc, prenons simplement le temps de considérer cet impact et de s’assurer qu’il corresponde à nos valeurs.
En grandissant, j’ai baigné dans ces valeurs, que je partage aujourd’hui. Des OGM, j’ai toujours su ce que c’était : des aliments modifiés génétiquement par l’homme avant même que la plante ne pousse ; de la nourriture mutante et imprévisible dont des compagnies ont le monopole et avec laquelle elles créent des dépendances pour les agriculteurs en termes de semences et de pesticides complémentaires. Si l’on rend nos légumes plus forts génétiquement, c’est pour qu’ils soient plus tolérants aux produits chimiques par lesquels ils sont recouverts. Nous qui les mangerons, ces légumes, serons-nous aussi plus résistants? À vrai dire, on mange et on produit en masse des organismes vivants non naturels qui ont des effets imprévisibles sur notre corps ainsi que sur notre environnement et qui créent une dépendance aux intrants chimiques qui permet aux compagnies productrices d’OGM de prendre le monopole de nos champs et faire disparaître petit à petit les aliments que nous avons toujours consommés; qui eux, avaient fait leurs preuves. Mireille Beaudoin expliquait dans un article parut en 2010 dans Biobulle que le Canada est le 4e producteur d’OGM au monde. Avant de laisser ces entreprises prendre le monopole de notre alimentation, ne devrions-nous pas prendre le temps de réellement évaluer les conséquences d’un tel développement et de les remettre en question?
Personnellement, je préfère manger une tomate poquée qu’une tomate luisante de « spray-net à légumes ». Si « OGM » rime avec résistance aux pesticides, cela signifie qu’un légume génétiquement modifié aura non seulement des conséquences imprévisibles sur mon corps, comme il en a eu sur la terre fertile du champ où il a poussé, mais qu’il est également porteur de lourds pesticides. C’est pourquoi je ne veux pas manger d’OGM. Mais savoir les reconnaître est une toute autre question, car la certification « Organisme Génétiquement Modifié » n’est pas obligatoire au Canada.
Certains diront que si le gouvernement nous laisse consommer de tels produits c’est qu’il n’y voit pas de menace pour notre santé. Cette mentalité suppose que le gouvernement prend ses décisions agroalimentaires en fonction de ce qui est le meilleur pour la santé du peuple. Dois-je rappeler que nous vivons au Canada? Les décisions politiques sont prises en fonction de l’aspect économique des choses. Je ne dis pas que ce fait est reprochable, je ne dirais même pas que Harper et sa bande prennent de mauvaises décisions, car au contraire, ils vivent selon leurs valeurs à eux. Ce sont les Canadiens qui ont voté pour eux. Étions-nous tous conscients des conséquences réelles de nos décisions aux élections? Sommes-nous tous certains d’avoir voté pour un parti qui représentait nos valeurs? Personnellement, je n’ai pas voté conservateur parce que je ne partage pas leurs valeurs et je crois qu’il est important que tous soient conscients des industries qu’ils encouragent à travers leur vote et de tout l’impact que cela représente sur le monde qui nous entoure. Par exemple, un champ d’OGM voisin à un champ d’aliments traditionnels réussira par les lois de la nature à contaminer le champ voisin. Ainsi, la décision de l’un affecte la vie de l’autre.
Bientôt on enseignera aux enfants la nouvelle recette pour faire pousser des plantes : eau, soleil, pesticides, insecticides, etc. Un joli cocktail chimique qui crée une dépendance envers l’industrie agrochimique, faisant tourner la roue économique! Je devrai un jour expliquer à mes enfants qu’ils vivent au Canada, où l’on privilégie l’économie à l’environnement et où l’on croit qu’assurer une qualité de vie c’est assurer des entrées d’argent sans s’attarder aux humains derrière les colonnes de chiffres. Cependant, je vais m’assurer de leur expliquer qu’ils ont également grandi dans ma maison où l’on privilégie l’environnement à l’économie. Mes enfants sauront que l’on fait constamment des choix et qu’il est important que ces choix-là et leurs conséquences correspondent aux valeurs de l’individu qui a pris la décision. J’espère qu’ils arriveront à trouver comme moi un équilibre entre les enjeux économiques, environnementaux et sociaux pour faire avancer le développement durable de la région du Bas-Saint-Laurent, région que j’ai d’ailleurs choisie pour les ouvertures qu’elle offre dans ce domaine.
Encourager ou non l’industrie des OGM c’est une décision que l’on fait tous à chaque repas. On n’est pas devenu 4e producteur au monde grâce à nos voisins : toutes nos décisions ont un impact direct sur notre environnement. Donc, prenons simplement le temps de considérer cet impact et de s’assurer qu’il corresponde à nos valeurs.