La jeunesse attaquée
Pierre-André Savard - 12 octobre 2014
La facilité l'emporte souvent sur le courage. Depuis la fin de l'été, le premier ministre Philippe Couillard et son gouvernement font la démonstration qu'il est plus facile de s'attaquer aux classes sociales les plus vulnérables de notre société lorsqu’il est temps de prendre des décisions difficiles. En cette ère de révision des programmes, jolie expression patentée signifiant « austérité » et « coupures », le gouvernement a sagement lancé plusieurs ballons d'essai dans les médias afin de jauger la réaction du public devant la « révision » de certains services publics. Les compressions dans les budgets des commissions scolaires, l'abandon des services d'aide aux devoirs, la compression dans les budgets des bibliothèques scolaires, l'augmentation des tarifs en garderie, la réduction des transferts aux universités, la réduction des congés parentaux offerts par l'assurance parentale et la fermeture de tous les conservatoires régionaux de musique et d'art sont, jusqu'à présent, les propositions avancées pour le retour à l'équilibre budgétaire. Elles ont toutes un point en commun: elles s'attaquent directement aux jeunes, à la jeunesse.
Afin d'économiser quelques dollars, le gouvernement est prêt à sacrifier l'éducation et l'instruction d'une jeunesse entière. En effet, les coupes affectent la jeunesse dans son globalité, de la garderie à l'université. Pourtant, ces « révisions » de programmes sont contradictoires avec le discours du gouvernement sur l'économie et l'emploi. Comment le Québec peut-il prospérer économiquement, alors que le gouvernement souhaite brimer les services d'éducation aux jeunes à l'heure de l'économie du savoir ?
À ce jour, hormis les coupes dans les budgets des commissions scolaires et des universités, aucune « révision » de programme n'a été confirmée. Néanmoins, nous pouvons déjà conclure que le gouvernement a pris pour cible une classe sociale vulnérable et sans importance politique. Les bambins des garderies et les enfants des écoles primaires et secondaires étant trop jeunes pour prendre la rue et pour voter, le Conseil des ministres sait qu'ils ne représentent pas une menace. Alors que le gouvernement se proclame courageux à l’égard du « ménage » des finances publiques, il est en fait lâche et pitoyable. Le gouvernement pourra se proclamer courageux lorsqu'il s'attaquera aux acquis des groupes les mieux organisés que sont les entreprises et les classes aisées de notre société. Des groupes qui, contrairement aux enfants, seront en mesure de s'opposer réellement au gouvernement.
Afin d'économiser quelques dollars, le gouvernement est prêt à sacrifier l'éducation et l'instruction d'une jeunesse entière. En effet, les coupes affectent la jeunesse dans son globalité, de la garderie à l'université. Pourtant, ces « révisions » de programmes sont contradictoires avec le discours du gouvernement sur l'économie et l'emploi. Comment le Québec peut-il prospérer économiquement, alors que le gouvernement souhaite brimer les services d'éducation aux jeunes à l'heure de l'économie du savoir ?
À ce jour, hormis les coupes dans les budgets des commissions scolaires et des universités, aucune « révision » de programme n'a été confirmée. Néanmoins, nous pouvons déjà conclure que le gouvernement a pris pour cible une classe sociale vulnérable et sans importance politique. Les bambins des garderies et les enfants des écoles primaires et secondaires étant trop jeunes pour prendre la rue et pour voter, le Conseil des ministres sait qu'ils ne représentent pas une menace. Alors que le gouvernement se proclame courageux à l’égard du « ménage » des finances publiques, il est en fait lâche et pitoyable. Le gouvernement pourra se proclamer courageux lorsqu'il s'attaquera aux acquis des groupes les mieux organisés que sont les entreprises et les classes aisées de notre société. Des groupes qui, contrairement aux enfants, seront en mesure de s'opposer réellement au gouvernement.