Environnement
Empreinte eau
[Marie-Laine Roy]
Mis en ligne le 11 mars 2014, parution : Volume 3, numéro 5
Depuis les dernières années, nous parlons de l’empreinte écologique et du carbone. À ces enjeux s’ajoutent progressivement des préoccupations pour les réserves d’eau. L’eau douce est considérée comme une ressource renouvelable, il n’en demeure pas moins qu’elle pourrait un jour manquer vu son utilisation dans divers procédés de fabrication, en agriculture, en éducation, en santé, dans les hôpitaux, etc. C’est pourquoi nous pouvons commencer à parler de l’empreinte eau.
Empreinte eau ?
Ce terme « empreinte eau » ou « water footprint » est un indicateur développé en 2002 par le professeur A.Y. Hoekstra de l’Institut UNESCO-IHE et ensuite par l’Université de Twente aux Pays-Bas. Il s’agit de définir le volume total d’eau douce utilisé dans toute la chaîne de fabrication et de production d’un produit ou d’un service. Cette empreinte tient compte de trois catégories d’eau :
· Eau verte : volume d’eau de pluie stocké dans le sol sous forme d’humidité et qui s’évapore dans les endroits cultivés.
· Eau bleue : volume d’eau capté par les eaux de surfaces et les nappes phréatiques utilisées de façon domestique, industrielle et agricole.
· Eau grise : volume d’eau polluée dans les différents processus de production ; dilution des polluants afin d’obtenir des proportions suffisantes pour répondre aux normes de qualité d’eau.
Ainsi, l’empreinte eau de production d’un bien ou d’un service tiendra compte du volume total d’eau douce utilisé dans sa fabrication incluant toutes les phases de production. Nous pouvons déterminer l’empreinte d’une ville, d’un pays, d’une entreprise, de bien, etc. L’empreinte eau de production nationale correspondra au volume d’eau douce consommé ou pollué à l’intérieur du pays. Cette empreinte se compose de l’empreinte eau interne de consommation nationale : eau utilisée pour fabriquer les produits de consommation pour la population qui comprend de l’eau interne utilisée pour fabriquer et consommer le produit et de l’eau externe qui sera utilisée par d’autres pays pour fabriquer le produit importé dans le pays. Il faut aussi considérer l’eau virtuelle exportée des produits fabriqués dans le pays : eau utilisée pour fabriquer, sur le territoire, les produits domestiques destinés à l’exportation.
Exemple d’empreinte
· Bœuf : 15 415 litres d’eau pour produire 1 kg de viande
· Jeans : 11 000 litres d’eau pour un jean en coton
· Poulet : 3 290 litres d’eau pour 1 kg de poulet
· Riz : 3 000 litres d’eau pour 1 kg de riz
· Café : 140 litres d’eau pour 1 tasse
· Eau en bouteille : 1,5 litre pour une bouteille (vide) en plastique de 1 litre
· États-Unis : 2483 m3/personne/an (696 milliards de m3/an)
· Canada : 2 333 m3/personne/an
· Italie : 2 332 m3/personne/an
· France : 1 875 m3/personne/an (110 milliards de m3/an)
· Suisse : 2 483 m3/personne/an (12 milliards de m3/an)
· Pologne : 1 103 m3/personne/an (43milliards de m3/an)
· Éthiopie : 675 m3/personne/an (43 milliards de m3/an)
· Chine : 700 m3/personne/an (940 milliards de m3/an)
· Japon : 1 150 m3/personne/an (146 milliards de m3/an)
· Empreinte mondiale en 2011 : 1 240 m3/personne/an (7 452 milliards de m3/an)
L’empreinte du Canada est considérée comme l’une des plus élevée au monde. Il est important de noter que près de 7 % des réserves en eau douce de la planète s’écoulent dans nos lacs et rivières. Quatre-vingt-un pour cent [u1] de notre empreinte sont attribuables à la consommation de produits provenant de l’agriculture et 13 % seraient attribuables aux produits provenant de l’industrie. Quatre-vingts pour cent de notre empreinte provient d’eau intérieure, soit les réserves situées à l’intérieur du pays et 20 % proviennent des ressources situées à l’extérieur et relatives à l’importation de produits.
Utilisation possible de cette empreinte
· Rôle d’alerte au plan politique ; mesure l’empreinte de consommation et de production et le niveau de stress hydrique
· Conduire des politiques publiques de réduction d’empreinte
· Mettre en place des législations et certifications adéquates
· Réduire l’empreinte eau des services publics
· Connaître et réduire l’empreinte des opérations, des produits ou des services d’une entreprise
· Connaître et réduire l’empreinte eau sur la totalité de la chaîne de production; agir sur les fournisseurs, distributeurs, clients, etc.
· Intégrer l’empreinte dans les rapports d’entreprises, standards de qualité, les labellisations, etc.
· Prendre conscience de l’empreinte individuelle
· Réduire notre part directe en posant des gestes simples
· Privilégier la consommation et l’achat de produits à faible empreinte
Nous pouvons calculer notre empreinte sur le site Water Footprint Network.
Empreinte eau ?
Ce terme « empreinte eau » ou « water footprint » est un indicateur développé en 2002 par le professeur A.Y. Hoekstra de l’Institut UNESCO-IHE et ensuite par l’Université de Twente aux Pays-Bas. Il s’agit de définir le volume total d’eau douce utilisé dans toute la chaîne de fabrication et de production d’un produit ou d’un service. Cette empreinte tient compte de trois catégories d’eau :
· Eau verte : volume d’eau de pluie stocké dans le sol sous forme d’humidité et qui s’évapore dans les endroits cultivés.
· Eau bleue : volume d’eau capté par les eaux de surfaces et les nappes phréatiques utilisées de façon domestique, industrielle et agricole.
· Eau grise : volume d’eau polluée dans les différents processus de production ; dilution des polluants afin d’obtenir des proportions suffisantes pour répondre aux normes de qualité d’eau.
Ainsi, l’empreinte eau de production d’un bien ou d’un service tiendra compte du volume total d’eau douce utilisé dans sa fabrication incluant toutes les phases de production. Nous pouvons déterminer l’empreinte d’une ville, d’un pays, d’une entreprise, de bien, etc. L’empreinte eau de production nationale correspondra au volume d’eau douce consommé ou pollué à l’intérieur du pays. Cette empreinte se compose de l’empreinte eau interne de consommation nationale : eau utilisée pour fabriquer les produits de consommation pour la population qui comprend de l’eau interne utilisée pour fabriquer et consommer le produit et de l’eau externe qui sera utilisée par d’autres pays pour fabriquer le produit importé dans le pays. Il faut aussi considérer l’eau virtuelle exportée des produits fabriqués dans le pays : eau utilisée pour fabriquer, sur le territoire, les produits domestiques destinés à l’exportation.
Exemple d’empreinte
· Bœuf : 15 415 litres d’eau pour produire 1 kg de viande
· Jeans : 11 000 litres d’eau pour un jean en coton
· Poulet : 3 290 litres d’eau pour 1 kg de poulet
· Riz : 3 000 litres d’eau pour 1 kg de riz
· Café : 140 litres d’eau pour 1 tasse
· Eau en bouteille : 1,5 litre pour une bouteille (vide) en plastique de 1 litre
· États-Unis : 2483 m3/personne/an (696 milliards de m3/an)
· Canada : 2 333 m3/personne/an
· Italie : 2 332 m3/personne/an
· France : 1 875 m3/personne/an (110 milliards de m3/an)
· Suisse : 2 483 m3/personne/an (12 milliards de m3/an)
· Pologne : 1 103 m3/personne/an (43milliards de m3/an)
· Éthiopie : 675 m3/personne/an (43 milliards de m3/an)
· Chine : 700 m3/personne/an (940 milliards de m3/an)
· Japon : 1 150 m3/personne/an (146 milliards de m3/an)
· Empreinte mondiale en 2011 : 1 240 m3/personne/an (7 452 milliards de m3/an)
L’empreinte du Canada est considérée comme l’une des plus élevée au monde. Il est important de noter que près de 7 % des réserves en eau douce de la planète s’écoulent dans nos lacs et rivières. Quatre-vingt-un pour cent [u1] de notre empreinte sont attribuables à la consommation de produits provenant de l’agriculture et 13 % seraient attribuables aux produits provenant de l’industrie. Quatre-vingts pour cent de notre empreinte provient d’eau intérieure, soit les réserves situées à l’intérieur du pays et 20 % proviennent des ressources situées à l’extérieur et relatives à l’importation de produits.
Utilisation possible de cette empreinte
· Rôle d’alerte au plan politique ; mesure l’empreinte de consommation et de production et le niveau de stress hydrique
· Conduire des politiques publiques de réduction d’empreinte
· Mettre en place des législations et certifications adéquates
· Réduire l’empreinte eau des services publics
· Connaître et réduire l’empreinte des opérations, des produits ou des services d’une entreprise
· Connaître et réduire l’empreinte eau sur la totalité de la chaîne de production; agir sur les fournisseurs, distributeurs, clients, etc.
· Intégrer l’empreinte dans les rapports d’entreprises, standards de qualité, les labellisations, etc.
· Prendre conscience de l’empreinte individuelle
· Réduire notre part directe en posant des gestes simples
· Privilégier la consommation et l’achat de produits à faible empreinte
Nous pouvons calculer notre empreinte sur le site Water Footprint Network.