Cet art qu'est la vulgarisation scientifique
[Alexandre Royer-Lavallée]
Mis en ligne le 27 août 2014, publication : Volume 4, numéro 1
Vulgariser la science est un art. Elle permet de rendre
accessible à monsieur madame tout le monde des réalités scientifiques
qui les touchent de près ou de loin, mais qu’ils n’auraient pas nécessairement
saisi dans leur nature brute. Toutefois, un danger est qu’à vouloir trop vulgariser,
les notions peuvent finir par perdre leur sens.
Sur le site IFLScience1 le 14 juillet dernier, on nous apprenait qu’un titre sensationnaliste du Times magazine faisait mention d’une découverte scientifique farfelue : sentir des pets aiderait à prévenir le cancer. On y allait même de conclusions fort loufoques : «La prochaine fois que vous prendrez l’ascenseur et qu’une mauvaise odeur vous importunera, vous devriez être reconnaissant; elle pourrait vous avoir sauvé la vie!»
Or, en lisant attentivement l’article scientifique cité, on comprend que la conclusion du texte journalistique est tellement vulgarisée à l’extrême qu’elle en vient à émettre des faussetés. Effectivement, il ne s’agit pas des flatulences en tant que tel, respirée par un individu, qui réduisent les risques qu’il développe un cancer. C’est plutôt le sulfure d’hydrogène (H2S, un composé notamment retrouvé dans les flatulences) qui, lorsque délivré directement dans les mitochondries (une organelle située dans les cellules), parviendrait à réduire les risques de cancer dans ces cellules. Les scientifiques arrivent aussi à la conclusion que du H2S qui proviendrait de l’extérieur des mitochondries (lors de la respiration de pets, par exemple) ne semble en aucun cas apporter de quelconques bénéfices aux cellules.
Bref, vulgariser, c’est bien. Mais vulgariser trop, ça ne sert à rien!
*Une formation de vulgarisation scientifique est habituellement dispensée à chaque année lors du Colloque de vulgarisation scientifique La nature dans tous ses états. Les détails devraient vous être parvenus au cours de la session.
Sur le site IFLScience1 le 14 juillet dernier, on nous apprenait qu’un titre sensationnaliste du Times magazine faisait mention d’une découverte scientifique farfelue : sentir des pets aiderait à prévenir le cancer. On y allait même de conclusions fort loufoques : «La prochaine fois que vous prendrez l’ascenseur et qu’une mauvaise odeur vous importunera, vous devriez être reconnaissant; elle pourrait vous avoir sauvé la vie!»
Or, en lisant attentivement l’article scientifique cité, on comprend que la conclusion du texte journalistique est tellement vulgarisée à l’extrême qu’elle en vient à émettre des faussetés. Effectivement, il ne s’agit pas des flatulences en tant que tel, respirée par un individu, qui réduisent les risques qu’il développe un cancer. C’est plutôt le sulfure d’hydrogène (H2S, un composé notamment retrouvé dans les flatulences) qui, lorsque délivré directement dans les mitochondries (une organelle située dans les cellules), parviendrait à réduire les risques de cancer dans ces cellules. Les scientifiques arrivent aussi à la conclusion que du H2S qui proviendrait de l’extérieur des mitochondries (lors de la respiration de pets, par exemple) ne semble en aucun cas apporter de quelconques bénéfices aux cellules.
Bref, vulgariser, c’est bien. Mais vulgariser trop, ça ne sert à rien!
*Une formation de vulgarisation scientifique est habituellement dispensée à chaque année lors du Colloque de vulgarisation scientifique La nature dans tous ses états. Les détails devraient vous être parvenus au cours de la session.
- Pour être au courant de nouvelles scientifiques, qu’elles soient des plus sérieuses, très vulgarisées ou cocasses, ce site internet est très intéressant : http://www.iflscience.com/